Oui.

Je vous jure que c’est vrai.

Des chercheurs de l’Université de Stony Brook, aux Etats-Unis, ont décidé d’étudier le lien qui pourrait exister entre la performance sportive des joueurs de NBA et leur utilisation nocturne du réseau social.

Mais quelle idée ??

En fait, tout est question de facilité. Plutôt que de devoir mettre en place un dispositif expérimental avec des athlètes professionnels qu’il faudrait (d’abord !) convaincre de participer, notre groupe de chercheurs américains a décidé d’utiliser des données publiques et disponibles à tous !

Il se sont abonnés aux comptes Twitter de 112 joueurs NBA, pour récolter les données d’usage nocturnes des athlètes en question, et ont comparé le tout avec les statistiques de jeu obtenus à l’issue des matchs !

Et s’ils ont utilisé Twitter, c’est en réalité parce que l’utilisation nocturne du réseau social est un proxy du manque de sommeil (forcément, si tu twittes à 3h du matin, c’est que tu dors pas…).

Sommeil et performance

On est bien d’accord, il semble plutôt logique que le manque de sommeil affecte la performance physique des sportifs. Mais en réalité, il n’existe pas d’études scientifiques mettant en valeur ce lien chez les athlètes professionnels, aux emplois du temps et aux capacités physiques bien différents de ceux des sportifs du dimanche.

Essayer de convaincre LeBron James et Steph Curry de participer à une expérience pendant laquelle on les priverait délibérément de sommeil pour voir comment ils jouent le lendemain, c’est pas idéal…

Bon, on sait que si ils twittent, c’est qu’ils ne dorment pas, mais la limitation de cette étude, c’est que c’est pas parce qu’ils ne twittent pas qu’ils dorment…

Alors ? To tweet or not to tweet ?

En moyenne, les joueurs ayant tweeté tard dans la nuit ont marqué 1.14 points en moins, et on baissé leurs statistiques de rebond de 0.49, de balles perdues de 0.15 (oui, ils perdent moins de balles…) et de fautes de 0,22 (ils font aussi moins de fautes, si si).

Les résultats de l ‘étude montrent que les joueurs tweetant plus la nuit (donc dormant moins…) sont moins actifs sur le terrain (ils jouent en moyenne 2 minutes de moins), mais que la qualité de leur jeu n’est pas non plus foncièrement catastrophique !

Autre limitation de l’étude : le caractère collectif du basket-ball. Admettons que Steph Curry ait mal dormi parce qu’il a tweeté toute la nuit, peut-être qu’il a fait moins de bonnes passes à Kevin Durant, qui lui avait été sage et s’était couché à 21h30 mais qui a quand même moins marqué… Vous me suivez ?

 

Au-delà des résultats, l’étude visait également à valider les données d’utilisation nocturne des réseaux sociaux en tant que proxy du manque de sommeil, ce qui permettrait, dans le cadre d’études sur le sommeil et des liens entre manque de sommeil et performance académique ou au travail par exemple, d’avoir accès à une basse de données immense !

Si seulement on avait les statistiques de « performance » de Donald Trump, on pourrait peut être les corréler avec son usage (intensif !) de Twitter…

 

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